julie morel :: Problematique

Questionnement.


1. Qu’est-ce que Le Corbusier a voulu proposer aux habitants de la cité Frugès ?

2. Y a-t-il des références artistiques perceptibles derrière l’oeuvre du Corbusier à Pessac ?

3. Comment le Corbusier répond-t-il à la question du logement social à travers la notion de lotissement ?

4. En quoi la cité Frugès répond-t-elle à la définition du lotissement ?

5. Aux vues des acceptions actuelles du terme de lotissement et de leur diversité, quelle définition peut-on donner au lotissement ?

6. Quels éléments permettraient de définir la cité Frugès comme un entre deux, entre habitat collectif et individuel ?

7. Le lotissement, tel qu’il a été conçu à la cité Frugès, pourrait-il correspondre aux aspirations actuelles (en terme de confort ou de spatialité par exemple) ?

- Si oui, quels éléments permettraient de conclure à des constantes dans les désirs d’habité ?

- Si non, quels éléments seraient concernés par une nécessaire évolution ?

8. Quels éléments permettent de particulariser chacune des cinq typologies de maisons ?

Réciproquement, quels éléments donnent une unité aux cinq typologies de maisons ?

9. L’une de ces typologies a-t-elle été préférée par les habitants de la cité Frugès, une autre plus particulièrement rejetée ?

Si oui, - Que peut-on en conclure sur les aspirations des habitants ?

- Quels éléments déterminent ou non la réussite du programme ?

- Y a-t-il une constante par rapport aux préférences actuelles en terme d’habitat ?

10. Les différentes réappropriations effectuées par les habitants mettent-elles en évidence un désaccord sur la spatialité des maisons, ou plus simplement des divergences esthétiques ?



Problématisation.


Le projet du Corbusier pour la cité Frugès constitue une démarche ambitieuse qui s’est, de prime abord, soldée par un relatif échec : projet qui ne s’est pas réalisé dans son intégrité, obstacles divers qui ont augmenté les coûts et rendu l’acquisition des maisons difficile, nombreuses modifications de la part des habitants. Ainsi, analyser la cité Frugès reviendrait à poser trois questions élémentaires : quelles réussites, quels échecs, et qu’en est-il aujourd’hui ? Le Corbusier proposerait-il ici une leçon d’urbanisme qui, bien que mal comprise, serait aujourd’hui capable d’engendrer des formes d’habitat satisfaisantes et contemporaines ? Aux vues des propositions actuelles en matière d’urbanisme et de leur caractère peu convaincant, il conviendrait de se demander si la cité Frugès peut, et même doit prétendre aujourd’hui à des héritiers.



Intentions de réponse.


Il s’agira avant tout de procéder à une analyse des différentes typologies de maisons afin d’en retirer les points forts, mais aussi et surtout de confronter l’analyse formelle et spatiale au ressenti des habitants. Pour dresser le bilan de la cité Frugès, la démarche se voudra nécessairement architecturale et sociologique. Mettre en relation les choix de l’architecte mais aussi ceux des habitants, qui se révèlent au travers des modifications qu’ils ont apporté à leur habitat, permettra de considérer le champs de liberté que les habitants ont bien voulu accorder à l’architecte ainsi que les propositions qu’ils n’étaient pas prêts à accepter. La phase de bilan devra ensuite se prolonger par une analyse des aspirations actuelles en terme d’habitat, en les confrontant aux propositions du Corbusier, pour poser la question de l’héritage. L’héritage, s’il se révèle possible ou nécessaire, devra alors être soumis à un certain nombre d’actualisations. Il s’agira donc de prendre en compte les nouvelles pratiques, les nouveaux problèmes qui ont émergé en près de quatre-vingts ans : l’augmentation du nombre de voitures par familles et les difficultés qu’elle occasionne en terme de stationnement, l’aspiration à de plus en plus d’espace, ou encore la prédominance du modèle de la maison individuelle.





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