Jim Morrison : J'aime bien cette remarque. Je n'ai jamais compris comment le public des salles de cinéma pouvait être aussi passif. Je crois que le public doit participer à la création, intervenir, agir. Par exemple, il ne tient qu'à vous de fermer les yeux autant de fois que vous le voulez, ou de vous lever et de marcher cinq minutes. La personne qui fait cela ne verra pas le même film que celle qui est restée sagement assise à sa place du début à la fin, d'accord ?
Jim Morrison : On a fait ça ? Oui, je crois qu'on a dû le faire à une époque. Nous avons passé le film à l'Aquarius à la fin du concert, mais ça ne signifie rien. C'était seulement parce que nous avions fait ce film et que nous le trouvions très bon et aussi parce que persone ne voulait le distribuer. Alors, on l'a diffusé quand on a pu. Je suis heureux qu'on l'ait fait. Ce sera un bon document sur cette période.
Jim Morrison : Je crois que cette notoriété peut éventuellement servir le film. C'est du moins une chance à saisir. Si ça ne marche pas, j'aurais difficilement une seconde chance. Mais je crois qu'aujourd'hui tout le monde a une chance de faire son film.
Jim Morrison : Ce qu'ils veulent toujours, c'est un album et ils ont même l'audace de vouloir que vous jouiez le rôle d'un chanteur au cinéma. Être acteur ne m'intéresse pas. Rien ne m'ennuie autant que cette idée.
Jim Morrison : Je suis passé par une période où j'ai bu énormément. Il y avait tellement de pression sur moi que je n'arrivais pas à faire face. Je crois que l'alcool est un moyen de tenir le coup quand il y a tous ces gens autour de vous, mais c'est aussi le produit de l'ennui. je connais des gens qui boivent parce qu'ils s'ennuient. J'aime boire. Quelquefois, ça vous détend et ça stimule la conversation. D'autres fois, ça tient du jeu, vous sortez vous soûler une nuit et vous ne savez pas où ni avec qui vous allez vous retrouver le lendemain. Ça peut marcher très bien, comme ça peut être catastrophiques. C'est comme un lancé de dés.
Il semble qu'il y ait de plus en plus de gens qui se shootent à l'héro ou prennent du speed aujourd'hui. Tout le monde fume de l'herbe. Je crois qu'on ne considère plus ça comme une drogue. Il y a trois ans, lam ode était aux hallucinogènes. Je ne crois pas que personne ait la force de supporter ce genre de choses éternellement. On entre ensuite dans la catégorie des narcotiques, l'alcool, l'héroïne et les hypnotiques tuent les pensées. Ce sont des tueurs de douleurs. Je crois que c'est pour ça que les gens y ont recours. Dans mon cas, c'est l'alcool, parce que c'est traditionnel. Et puis, je déteste aller m'approvisionner, comme on dit. Je détete l'espèce de connotation minable qui entoure le fait de trouver le joint , et jamais je ne fais cela. C'est pour ça que j'aime l'alcool, il suffit d'aller au magasin ou au bar du coin, et l'affaire est réglée.
Je pense que ce qui est en train d'arriver, c'est que les gens fument tellement, et tellement fréquemment, que c'est n'est même plus un trip . Ils en arrivent à ce que leurs cellules tolèrent tout cela sans problème. Ça devient juste un élément de la chimie du corps. Ils ne sont même plus vraiment défoncés.
Jim Morrison : Il n' y a pas vraiment d'histoire. Pas de scénario à proprement parler... Il roule en ville... il sort... ou quelque chose... voilà à peu près la fin... et... quand la musique est finie, éteignez les lumières...